La CAA, c’est quoi ?
Le terme « Communication Alternative et Augmentée » (CAA) provient de la traduction d’un terme américain « Alternative and Augmentative Communication » (AAC). Il a été créé par l’association internationale ISAAC (International Society for Augmentative and Alternative Communication). Fondée en 1983, cette association a pour objectif d’offrir des moyens de communication adaptés aux personnes privées de parole, afin d’améliorer leur qualité de vie.
Ainsi, la Communication Alternative et Améliorée « recouvre tous les moyens humains et matériels permettant de communiquer autrement ou mieux qu’avec les modes habituels et naturels, si ces derniers sont altérés ou absents » (ISAAC-Francophone, 2011).
Il convient de distinguer :
- La communication alternative, qui remplace totalement les moyens de communication dits « naturels » s’ils ne sont pas efficaces.
- La communication améliorée, qui soutient et accompagne le langage oral lorsqu’il ne permet pas d’avoir une conversation.
Pour qui ? Pourquoi ?
La mise en place d’un moyen de CAA peut être indiquée dans le cadre de nombreuses pathologies entraînant des troubles de la parole et/ou du langage et impactant la communication. Ces pathologies peuvent être congénitales ou acquises. Citons par exemple l’Infirmité Motrice Cérébrale (IMC), le polyhandicap, la dysphasie, l’autisme, l’aphasie, la déficience intellectuelle et les pathologies neuro-dégénératives (Cataix-Negre, 2011).
La CAA n’est pas un traducteur de langage oral (elle ne remplace pas la parole) et nécessite donc une adaptation du langage. L’objectif de la CAA est de rétablir une communication fonctionnelle, en la facilitant sous ses versants expressif et réceptif. Elle permet de développer ou de restaurer les compétences communicatives afin d’encourager les interactions sociales.
Voyons désormais quels sont ces moyens de communiquer différemment.
Les différents moyens de CAA
Avec ou sans aide technique apports des nouvelles technologies
Les moyens de CAA sans aide technique ne nécessitent pas de matériel. Ils regroupent tous les moyens relevant de la communication non verbale (gestes, expressions faciales, postures) mais aussi la Langue des Signes Française (LSF) ou encore les codes signés (Makaton par exemple).
Les moyens de CAA avec aide technique impliquent l’utilisation de matériel qui peut être ou non technologique. Les moyens non technologiques sont nombreux et variés, allant des simples papier/crayon, aux classeurs d’images, de photographies ou de symboles. Les moyens technologiques comprennent une grande gamme d’appareils « parlants » : des téléthèses (systèmes dédiés) ou des logiciels d’aide à la communication installés sur des outils informatiques. Les messages peuvent être prononcés avec une voix humaine pré-enregistrée, ou avec une voix de synthèse qui convertit les messages composés en messages parlés (Cataix-Negre, 2011).
Un code alternatif de communication est un ensemble de lettres (code alphabétique), d’images, de symboles ou de photos (code graphique) ou de signes (code gestuel) « qui permettent la représentation des concepts nécessaires à la transmission d’informations ».
GONG est une application de communication pour les personnes ayant un trouble du langage, plus d’informations : ici
Ces rappels théoriques sont tirés du Mémoire :
“UNE COMMUNICATION ALTERNATIVE SUR TABLETTE TACTILE POUR LES PATIENTS APHASIQUES NON FLUENTS : ETUDE ET FAISABILITE”Soutenu par Louise Lange en 2014/2015, École d’orthophonie de Tours -Université François Rabelais.
Cet article est un rappel du socle théorique de la formation en ligne :
“Approche écologique de la réadaptation du langage chez l’aphasique”Disponible : ici