Vous n’arrivez plus à communiquer avec votre proche qui souffre d’aphasie et vous cherchez des solutions pour pallier à ce problème ? Cet article est fait pour vous ! wink

Vous l’avez deviné, être aphasique, ce n’est pas simple ! Et pour vous, les proches non plus ! C’est pour cela qu’il faut, dans un premier temps, déceler le niveau de compréhension et d’expression de la personne aphasique. 

Vous être prêt à jouer au docteur ? laughing Car pendant quelques minutes vous allez entrer dans la peau d’un professionnel de santé en lui posant les questions suivantes :

1) La personne comprend t-elle quand vous lui demander :

   

a) Oui elle peut répondre  
b) Non elle ne peut pas répondre
 

 

2) Si elle comprend, a-t-elle le « oui » et le « non » ?

 
Est-ce que je m’appelle « X » (avec le prénom adéquat).
Est-ce que je suis « une femme/un homme ?» (Dire cette phrase avec la mauvaise proposition).
 
a) Oui  
b) Non 

 

3) La personne peut-elle s’exprimer ?

 
Comment t’appelles-tu ? 
Comment s’appelle cet objet ? (Désignez les 3 objets précédemment demandés).

a) Oui elle comprend 
b) Non elle ne comprend pas

 

4) La personne peut-elle écrire ?

 
Lui demander d’écrire son nom. 
Demander d’écrire le nom d’un des objets ci-dessus 

 

a) Oui 
b) Non 

 

Vous avez alors les clefs principales pour tenter de COMMUNIQUER 😉.

Pourquoi est-ce si important ? Parce que communiquer c’est établir une relation avec quelqu’un. Les patients privés de communication parlent de « prison à l’intérieur de leur propre corps ».

Et c’est dans l’expression de leurs besoins, de leurs envies, de leurs émotions  que les patients vont puiser l’énergie énorme nécessaire pour revivre après un AVC !

                                     Alors comment communiquer ?

La personne aphasique n’est ni sourde, ni idiote, ni muette : elle est aphasique !

Malheureusement, les versants oral/écrit vont souvent de pair :

Quelqu’un qui ne comprend pas ce qu’on lui dit ne pourra plus lire : Effectivement lire c’est « comprendre » ce qui est traduit avec des lettres 😅.

Quelqu’un qui ne peut trouver ses mots ne pourra plus écrire : écrire c’est s’exprimer avec des lettres ! Donc une ardoise ne sera pas forcément la solution 😉.

Si la personne ne comprend pas, (imaginez, vous êtes en Chine, vous ne parlez pas le chinois et des soignants, des proches vous parlent, attendent une réaction de vous, mais vous ne comprenez rien de ce qu’ils disent 🙄). Dans ce cas, faites des phrases courtes et montrez au patient de quoi vous parlez : avec des photos, des objets ou en montrant du doigt.

Parfois dans ces cas là, le patient « jargonne 😅 », c’est-à-dire qu’il dit des mots bizarres et ne s’en rend pas compte, persuadé qu’on le comprend ! Et lui-même bien sûr ne comprend pas nos explications ! Que faire ? Lui faire chut avec le doigt 🤫, trouver même un signe affectueux pour faire cesser le jargon et reprendre les explications ci-dessus.

Si la personne n’a pas le oui ou non essayer de trouver un code comme le pouce en haut/en bas, un mouvement de la tête ou des yeux.

Si la personne ne trouve pas ses mots : elle peut ne plus rien dire, ou dire un mot pour un autre, ou déformer les mots. Trouver toutes les manières de s’exprimer ! pointer les choses, mimer, montrer sur une photo ou une image…

Parfois, le patient n’arrive plus à dire que….des gros mots ou des insultes 🤭 ! C’est déstabilisant et en tout 1er pour la personne elle-même ! Soyez bien conscient que ce n’est pas la Personne qui dysfonctionne, mais son Cerveau 🧠. Il cherche un mot habituel, ne trouve plus le chemin et la seule chose qui sort, c’est l’émotion (qui ne passe pas par les mêmes canaux pour la petite explication scientifique 🙃). Cette émotion est à l’état brut et…pas très cool ! Soyez bienveillant 😉. 

Votre soignant vous a déjà parlé de CAA ?

La Communication Alternative et Améliorée « recouvre tous les moyens humains et matériels permettant de communiquer autrement ou mieux qu’avec les modes habituels et naturels, si ces derniers sont altérés ou absents ».

Il vous sera peut être proposé un classeur de communication (des photos en papier collées dans un classeur, que la personne peut montrer).

             Ou alors des applications sur tablette ou sur téléphone.

Ce système permet alors de vocaliser ce que montre le patient. Différentes applications existent sur le marché. Certaines sont gratuites, mais se trouvent rapidement limitées, ou longues à paramétrer. D’autres applications sont facilement personnalisables.

L’application Gong en fait partie, et vous assistera dans sa mise en place et son utilisation. En effet, il n’est pas facile du jour au lendemain de changer son mode de communication oral et nous avons tous besoin d’être accompagnés, patient comme aidant.

GONG est une application de communication pour les personnes ayant un trouble du langage, plus d’informations : ici